S'il te plait... raconte moi une histoire

Les 3 passoires de Socrate

Quelqu'un vint un jour trouver Socrate et voulu lui dire des choses sur une autre personne. Socrate l'arrêta et lui demanda s'il avait déjà fait passer ce qu'il allait dire par les 3 passoires, mais l'homme ne savait pas ce dont il parlait. Alors Socrate lui demanda si ce qu'il allait dire était vrai, et l'homme lui dit qu'il n'en était pas sûr. Socrate lui demanda alors si ce qu'il avait à dire était utile, et l'homme lui dit que ce n'était pas le cas. Socrate lui demanda si c'était quelque chose de bien et l'homme lui répondit encore que ce n'était pas le cas. Socrate lui demanda alors pourquoi il voulait lui dire quelque chose qui n'était ni vrai, ni utile, ni bon.

 

 

Chance ou malchance, qui peut le dire ?

Un vieux cultivateur possédait un vieux cheval pour labourer son champ. Un jour, le cheval s'enfuit dans les montagnes et tous les voisins vinrent sympathiser avec le vieil homme à cause de sa malchance. Mais il leur dit :
- Chance ou malchance, qui peut le dire ?
 
Une semaine plus tard, le cheval revint des montagnes emmenant avec lui une horde de chevaux sauvages. Alors les voisins vinrent le féliciter à cause de sa chance. Il leur dit encore :
- Chance ou malchance, qui peut le dire?
 
Puis, alors que son fils essayait de dompter les chevaux sauvages, il tomba et se cassa une jambe. Tout le monde y voit de la malchance. Mais pas le cultivateur qui leur dit une fois de plus :
- Chance ou malchance, qui peut le dire?
 
Quelques jours plus tard, l'armée arriva dans le village et tous les jeunes aptes à faire la guerre furent conscrits. Quand les officiers virent le fils du cultivateur avec sa jambe cassée, ils le laissèrent libre.
Était-ce une chance ou une malchance?  Qui peut le dire ?
 
Tout ce qui apparaît comme une malchance peut-être une chance déguisée. Et ce qui apparaît comme une chance, peut être une malchance déguisée. Nous sommes donc sages quand nous laissons à Dieu le soin de décider de ce qui est bon et de ce qui est mauvais, et nous le remercions de ce que toute chose finit par être changée en bien